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       Message de La Salette dit "public" 

 19 septembre 1846

Voici le récit que fit Maximin du Message public. Le récit que fit Mélanie de son

côté est absolument identique (in Laurentin-Corteville p. 16- 58) :

« Avancez mes enfants n’ayez pas peur, je suis ici pour vous annoncer une grande

nouvelle.

Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée à laisser aller le bras de mon

Fils ; il est si lourd et si pesant que je ne puis plus le retenir.

Depuis le temps que je souffre pour vous autres, si je veux que mon Fils ne vous

abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse ; et, pour vous autres vous

n’en faites pas cas.

J’ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième, et on ne veut pas

me l’accorder. C’est cela qui appesantit tant le bras de mon Fils.

Aussi ceux qui mènent les charrettes ne savent plus jurer sans y mettre le nom de

mon Fils ; ce sont ces deux choses qui appesantissent tant son bras.

Si la récolte se gâte, ce n’est rien que pour vous autres, je vous l’ai fait voir l’an

dernier par les pommes de terre, et vous n’en avez pas fait cas ; c’est au contraire,

quand vous en trouviez de gâtées, vous juriez et vous y mettiez le nom de mon Fils;

elles vont continuer jusqu’à Noël, il n’y en aura plus.

Mélanie ne comprenait pas ce que signifiait le mot « pomme de terre », la Belle-

Dame devina sa pensée ; elle reprit ainsi :

"Ah ! Vous ne comprenez pas le français, mes enfants ; attendez, je m’en vais vous

parler autrement. » Alors elle continua son discours en patois. Elle répéta donc en

patois ce qu’elle venait de dire. Arrivé au moment où elle parle des pommes de terre,

Maximin l’interrompit :

« Oh ! Non, Madame, cela n’est pas vrai !

 - Si mon enfant, tu le verras »

Elle continua son discours :

"Que celui qui a du blé ne le sème point, les bêtes le mangeront et s’il en vient encore quelques plantes, en le battant il tombera tout en poussière.

Il va venir une grande famine ; avant que la famine vienne, les petits enfants au-dessous de sept ans prendront un tremblement et mourront entre les bras des personnes qui les tiendront, et les grands feront pénitence par la faim.

Les raisins se gâteront et les noix deviendront mauvaises ".

C’est à cet endroit que la Belle-Dame nous donna son secret, puis elle reprit son discours par ces mots :

"S’ils se convertissent, les pierres et les rochers deviendront du blé et les pommes de terre se trouveront ensemencées dans la terre."

Puis elle nous demanda :

"Faites-vous bien votre prière, mes enfants ?"

Tous les deux nous répondons :

- Non, Madame, pas beaucoup.

"Ah ! Mes enfants, il faut bien la faire soir et matin ; quand vous n’aurez pas le temps, dites seulement un Pater et un Ave Maria, et quand vous aurez le temps, il faut en dire davantage.

Il ne va que quelques femmes un peu âgées à la Messe, les autres travaillent tout l’été, puis ils s’en vont l’hiver à la Messe rien que pour se moquer de la religion.

Ils vont, le Carême, à la boucherie comme des chiens."

Ensuite elle nous demanda :

"N’avez-vous point vu du blé gâté, mes enfants ?"

Je répondis : - Non, Madame, je n’en ai point vu.

Alors, la Belle-Dame reprit :

"Mais toi, mon enfant, tu dois bien en avoir vu une fois vers le Coin, avec ton père, que l’homme de la pièce dit à ton père : Venez voir mon blé comme il se gâte. Vous y allâtes ; puis ton père prit deux ou trois épis de blé dans ses mains, les frotte, et ils tombèrent en poussière, puis en vous retournant, quand vous n’étiez plus qu’à une demi-heure de Corps, ton père te donna un morceau de pain, en te disant : Tiens, mon enfant, mange cette année, car je ne sais qui mangera l’an prochain si le blé se gâte ainsi."

Je répondis :

"C’est bien vrai, Madame, mais je ne m’en rappelais pas."

Elle termina son discours en français par ces paroles  :

"Eh bien ! Mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple.

- Allons mes enfants, faites-le bien passer à tout mon peuple."

 

Quelques remarques à propos du Message public

Dans le Message public, la Sainte Vierge parle déjà des malheurs qui vont atteindre la

population, malheurs qui sont une conséquence directe des péchés des hommes, comme

elle le rappelle elle-même. Alors, bien évidemment cela fait sourire nos esprits matérialistes

pour lesquels tout ce qui arrive est mécanique, que ce soit dû à la météo par exemple ou

à d’autres causes naturelles indépendantes de la conduite des hommes. Eh bien, la Sainte

Vierge dit tout le contraire. Nous pensons que les péchés des hommes accroissent le

pouvoir des démons qui ne demandent qu’à nuire, détruire, faire souffrir et tuer.

L’importante étude suivante va montrer que les annonces faites par la Sainte Vierge,

comme la conséquence de nos péchés, se sont hélas pleinement réalisées ; c’est le travail

de F. Sanchez y Ventura que nous présentons, le lecteur pourra s’y reporter car nous n’en

donnons que des extraits.

Voici en italique les paroles de la Sainte Vierge suivis des évènements observés.

1 - « …les pommes de terre gâtées vont continuer jusqu’à Noël après il n’y en aura plus… »

De fait, au début de l’hiver 1846, des paysans mouraient de faim dans toute la France ainsi

qu’à l’étranger, principalement en Irlande. (Journal la Gazette du Midi du 28 janvier 1847)

2 – « … le blé tombera tout en poussière »

En 1851 une maladie du blé causait en Europe des pertes incalculables. Dans tous les grains de blé on trouve une poudre amarante. (Journal l’Univers du 15 juillet 1851)

3 – « … il va venir une grande famine… »

Le manque de vivres en 1856 devait causer en France la mort de 152 000 personnes et dans toute l’Europe, de l’Espagne à la Pologne, le chiffre s’élève à un million de morts. ( Journal Le constitutionnel et journal l’Univers)

4 – « …les petits enfants en-dessous de sept ans prendront un tremblement et mourront… » Cela se réalisa dès 1847 dans le canton de Corps  et en 1854, dans toute la France, 75 000 enfants mourront en deux heures avec froid, sueurs et tremblement continu.

5 – « …les noix deviendront mauvaises »

En 1852, la maladie des noix détruit la récolte dans les régions de Lyon ; du Beaujolais et de l’Isère. (Note du Ministère de l’intérieur de 1852).

6 – « …les raisins se gâteront… »

Le fléau du phylloxera et le mildiou commencèrent à cette époque.

Il est bien clair que les prophéties de la Sainte Vierge se réalisent à la lettre.

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La Dame qui pleure

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