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4-Publication des messages donnés à

La Salette

L’Apparition de Notre-Dame à La Salette a eu très vite un grand retentissement en France et à l’étranger jusqu’en Amérique, les premières réactions sont très favorables. Les pèlerinages s’organisèrent sans délai. C’est ce que nous dit Mgr de Bruillard (évêque du lieu jusqu’en 1852) dans les litanies qu’il a approuvées lui-même  : « Vous dont l'Apparition miraculeuse a retenti dans les deux  mondes, vous dont les prodiges s'étendent en tout pays, vous dont le culte s'accroît chaque jour, priez pour nous. »

C’est surtout après la divulgation des Secrets donnés par la Sainte Vierge qu’une opposition, parfois violente, s’est manifestée.

Déjà, dès l’origine, alors que la Sainte Vierge a demandé à Mélanie que le Secret qu’elle lui a confié soit dévoilé en 1858, l’année de Lourdes, diverses pressions avec menaces dont l’excommunication, conduisirent les enfants à rédiger les Secrets et à les faire remettre au pape Pie IX sous plis scellés.

Et pourtant, nous rappelle Mgr Galli, « Selon la volonté de la Dame, le Secret devait être publié

en 1858. Quelle résonance il aurait eu, s’il avait été diffusé en coïncidence avec la merveilleuse

Apparition à la Grotte de Massabielle qui attirait l’attention du monde entier ! On employa

tout pour mettre obstacle à sa connaissance, sa lecture, son approfondissement, retirant ainsi

la possibilité que soient réalisés, sinon une petite partie, les fruits que, dans l’intention de la

Très Sainte Vierge, il aurait dû recueillir.

Après les curieux et les impatients, survinrent les opposants à cause du contenu du Secret ;

selon eux la Sainte Vierge ne pouvait pas avoir dit des choses aussi dures et prononcer autant

de reproches envers le clergé que le disaient les enfants, mais il y a eu aussi des prétextes plus

terre-à-terre, comme par exemple la crainte d’un nouveau pèlerinage qui pourrait faire du tort

ou nuire à certains autres sanctuaires comme celui de Fourvières ou N.D. du Laus ou bien N.D.

de la Garde de Marseille ; écoutons Mgr Galli : « La campagne de dénigrement partit de Lyon.

On craignait que le nouveau centre de dévotion enlève des pèlerins au sanctuaire de Fourvières, qui sur la colline des martyrs, domine la cité aux deux fleuves. Des pressions s’exercèrent sur l’archevêque, afin qu’il prenne position contre la prétendue Apparition de la Madone aux deux petits bergers. ».

 

Naturellement, ces oppositions au Secret mécontentèrent fortement la Sainte Vierge, et Mélanie confia à l’abbé Combes que « s’il n’avait été mis des obstacles à sa mission, tous les miracles de Lourdes se seraient faits à La Salette. »  (in Combes abbé p. 58)

Toujours est-il que le Secret souleva de telles oppositions que Léon XIII, le samedi Saint 1880,

fit rédiger une brochure explicative du Secret tout entier, afin que le public le comprît bien.

Sur une demande de renseignement émanant du cardinal Luçon, archevêque de Reims, le

cardinal Lepidi répondait le 16 décembre 1912 : « Le Secret de La Salette n’a jamais été

condamné d’une manière directe et formelle par les Sacrées Congrégations de Rome (ni

l’Index ni le Saint-Office). »

Cependant, les amis de La Salette, tels que Léon Bloy et bien d’autres auteurs anonymes ou

pas, défendirent le Secret avec virulence. Après avoir douté, le saint Curé d'Ars affirma que 

l'apparition de La Salette était digne de foi.

En 1946 pour le centenaire de l’Apparition, Mgr Roncalli, futur Jean XXIII, fit une déclaration

sur le fond : « On travaille beaucoup pour la paix, mais il n’y aura pas de réconciliation entre

les hommes, sans la réconciliation avec Dieu, et celle-ci ne peut se réaliser sans la prière et

la pénitence. Aussi le Message centenaire de La Salette est-il plus que jamais d’une pressante réalité. »

 

Depuis 1961, l’abbé Jean Boyer et sa communauté diffusent le Secret : il s’agit de l’édition originale faite par Mélanie Calvat, imprimée par elle même avec l’Imprimatur de Mgr Zola du 15 novembre 1879; ce texte est considéré comme le texte de référence, nous disent Mgr Laurentin et Michel Corteville qui l’ont également reproduit dans leur ouvrage. Il s’agit de la version complète car des versions abrégées ont circulé.

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