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Abbé Jean Boyer
Fondateur de la Communauté N.D. de Fatima

A l’âge de 18 ans, Jean Boyer décide d’être prêtre mais son père ne lui accorda

l’autorisation qu’à la condition qu’il fasse aussi des études de médecine. Aussi, le

jeune Boyer entra au Séminaire Saint Sulpice à Paris tout en s’inscrivant à la faculté

de médecine.
Pour être ordonné prêtre à l’âge de 24 ans, il bénéficia d’une dispense de Rome. 
C’est ainsi qu’il fut prêtre et neurochirurgien. Il réalisa des opérations du cerveau

que personne ne pouvait faire ; cela le conduisit à intervenir dans des pays

étrangers jusqu’en Amérique. Il cessa cette activité lorsqu’il constata que lors de

ses interventions il avait le pouvoir de toucher à la liberté des malades.

Lorsqu’il eut rejoint la Mission de France des prêtres-ouvriers (en 1949),  il exerça plusieurs « métiers » : Chauffeur-livreur, Blanchisseur (Blanchisserie de Grenelle), charbonnier (chez Touflin), grutier etc. Lorsque le patron de la Blanchisserie de Grenelle apprit qu’il était prêtre-ouvrier, il renvoya le jeune Boyer. Celui-ci en appela aux prud’hommes ; cette affaire fit grand bruit en révélant au public l’existence des prêtres-ouvriers militants activement au sein du parti communiste.

En 1950, le cardinal Feltin autorise l’abbé Boyer à fonder une Communauté de catholiques.

De 1950 à 1954, l’abbé Boyer constata les deux faits suivants :
- Une pression psychologique et morale était exercée sur les prêtres de la Mission afin qu’ils prennent femme.
- Cette pression s’exerçait également pour que les prêtres deviennent des militants actifs du syndicalisme CGT totalement contrôlés par les communistes qui devenaient ainsi leurs chefs directs.
Témoin de ce qui se passait, l’abbé Boyer rédigea un rapport sur la situation des prêtres-ouvriers, rapport qu’il fit parvenir directement au Pape.
Lorsqu’en 1954, le Pape interdit l’expérience des prêtres-ouvriers, l’abbé Boyer quitta la Mission de Paris par obéissance.


Il se retira dans les Landes avec les membres permanents de la Commu-

nauté et se consacra alors à la diffusion des Messages de la Sainte Vierge.

La chapelle construite par les membres de la Communauté fut consacrée

à N.D. de Fatima par Mgr Mathieu, évêque des Landes, accompagné de

membres du clergé landais. Monseigneur Mathieu permis le développe-

ment et la bonne implantation de la Communauté dans le pays landais en

soutenant l’abbé Boyer contre les calomnies que, par réaction à sa démis-

sion de la Mission de France des prêtres-ouvriers, certains de ses anciens

compagnons ne manquèrent pas de répandre sur lui.

Après la mort de son protecteur, Mgr Mathieu, en mars 1963, l ‘abbé Boyer

reçut l’ordre de son Supérieur parisien, le cardinal Feltin de cesser la dif-

fusion des Messages ; le cardinal alla jusqu’à prononcer une sanction de

« suspens a divinis » c’est-à-dire une interdiction d’exercer son ministère.

Cette sanction fut annulée par le Pape sur appel de l’abbé Boyer auprès du

Tribunal de la Signature Apostolique de Rome.

De nombreux bruits calomnieux coururent de plus belle sur la Communauté

et son fondateur : ils furent accusés d’être des trafiquants avec l’Espagne au moyen de souterrains menant à l’océan ; d’actions violentes  avec l’OAS ; d’être des parachutistes en mal d’Indochine ; d’être  des représentants déguisés du Parti communiste infiltrant l’Eglise, l’abbé Boyer fut accusé d’être un policier jouant un double jeu, d’être hérétique, hors de l’Eglise etc.

C’est en 1963, que se place un épisode largement amplifié par la Presse au détriment de la réputation de la Communauté. Il s’agissait pour l’une des membres de la Communauté de reprendre la garde de ses enfants soustraits injustement à leur mère. La Communauté entreprit alors, sur l’initiative de l’abbé Boyer, de remettre les enfants à leur mère, ce qui fut fait en contradiction avec les décisions de justice. Des condamnations s’en suivirent. La plus sévère fut pour l’abbé Boyer qui devait toutefois être totalement réhabilité par arrêt de la cour de Pau le 15 novembre 1972.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bien que cet épisode ait été moins une action de la Communauté qu’un service amical pour une juste cause, le retentissement qui s’en suivit ne pouvait manquer de porter préjudice à la réputation de celle-ci. Soulignons que si la Presse a mis en relief le début de l’affaire, elle ne crut pas devoir faire état de son issue, à savoir la réhabilitation judiciaire et le retour des enfants auprès de leur mère . Ceux-ci devenus majeurs ont choisi délibérément de s’intégrer à la Communauté.

On ne saurait trop répéter que les rapports avec la hiérarchie catholique furent totalement normalisés : c’est ainsi que le cardinal Veuillot, succédant au cardinal Feltin, a expressément reconnu la place de la Communauté dans l’Eglise en confiant à l’abbé Boyer, au moment où Paul VI se rendait à Fatima, la charge de poursuivre sa Mission de diffusion des Messages de la Mère de Dieu à Fatima et à La Salette.

Le grand principe de l’abbé Boyer, principe toujours appliqué par la Communauté, est que les Messages et tous les autres documents soient diffusés gratuitement. Pour cela et pour assurer son

indépendance financière sans avoir à subir aucune pression, la Communauté exerça

un certain nombre d’activités commerciales.

Nous pouvons aussi témoigner de l'accueil toujours bienveillant de l'Abbé Boyer

envers toute personne venant s'entretenir avec lui, ou toute personne lui demandant

son aide matérielle ou spirituelle. Il passait quotidiennement de longues heures en

prière.

Le décès de l’abbé Boyer

L’abbé Boyer est décédé le 27 juillet 1992.  Ses obsèques furent célébrées en la

chapelle de la Communauté à Saint Geours de Maremne (40230) par Mgr Sarrabère 

évêque des Landes accompagné de dix prêtres du diocèse et du prieur de l’abbaye

bénédictine de Belloc (64).

Voici un extrait de son allocution :

« Nous tous qui sommes ici, ayant un lien avec le Père Boyer d’une manière ou d’une autre, nous gardons certainement le souvenir ému et en même temps merveilleux, le souvenir d’une parole forte, qui dérangeait parfois, le souvenir d’un visage toujours accueillant dès qu’on commençait à discerner derrière les premiers traits la douceur de quelqu’un qui veut aimer tout le monde.

Nous garderons le souvenir d’un prêtre, oh ! D’une vie de prêtre qui a vécu, à certains moments, des difficultés ; mais d’un prêtre qui a voulu toujours rester fidèle à son Eglise et qui a entretenu avec les prêtres de ce diocèse une amitié fraternelle dont j’ai été le témoin, de même qu’il a voulu être avec l’évêque des Landes, un serviteur obéissant, délicat.

Hier soir, j’avais au téléphone le cardinal Lustiger, à qui j’ai annoncé la mort de son prêtre : il m’a chargé de dire combien il était proche de nous en ce moment par sa prière amicale et fidèle… »

 

La poursuite de son œuvre

Depuis le décès de son fondateur, la Communauté a eu à cœur de perpétuer la mission de l’abbé Boyer, à savoir la diffusion, la défense et l’explication des Messages que la Sainte Vierge donna essentiellement à Fatima et à La Salette. Pour ce faire, elle a continué la rédaction et l’édition  du bulletin hebdomadaire « Encore Fatima » jusque dans les années 2000 et elle a édité de nouvelles brochures illustrant les Messages.

Toutes ses éditions sont disponibles gratuitement sur simple demande à la Communauté (cf. éditions dans le menu).

Adresse: Communauté N.D. de Fatima - 486 rue Belharra - 40230 St Geours de Maremne

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Abbé Jean Boyer

Mgr Mathieu et l'Abbé Boyer 13 octobre 1963

Consécration de la chapelle ND de Fatima

  L'Abbé Boyer  en la chapelle de la communauté à Seignosse

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Tombe de l'Abbé Boyer

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